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mardi 13 novembre 2012

Mots de roches







Si les mots
pouvaient
venir
mais
je reste là
muet

j’aspire
j’aspire à épuiser
l’onde salée
je me tourne vers un ciel
silencieux
vers la terre
qui me retient
et
se
dérobe
je crie
je crie
je hurle

inaudible

jusqu’à
comprendre
qu’il me faut

entendre

alors
l’écume s’apaise
sur la mer
au bord de
mes lèvres
mon cœur
et
une
petite
voix
susurre
quelques lumières
bercées
par la vague


la pierre en moi
se fissure


9 commentaires:

  1. Ecouter l'eau, le vent, les vagues, la mer, et surtout cette petite voix qui parle... J'aime.

    Une pierre en toi... tu vois, je ne crois pas.

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    1. Il n'était pas question de moi mais de ce que j'entends, Quichottine. Et puis... tu as raison...

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  2. Entendre...le maître mot de tout . Ce sont les fissures de la vie qui le permettent.Toujours très belles paroles Anne Merci. Amitié. Joëlle

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    1. Je crois en effet, Joëlle, qu'elles nous permettent cette force-là de l'écoute. Merci profondément à toi.

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  3. Merveille que la poésie qui permet de se mettre à la place d'un rocher et de percevoir cette fissure que la mer entretient par le mouvement incessant de ses vagues. L'Esprit du rocher a parlé...

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  4. On aperçoit cette douleur, cette bouche ouverte qui hurle qui pleure ! l'impuissance est notre réponse... Bonne journée

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  5. Dans la roche
    Des fissures
    Où chante le vent
    Des blessures
    Que panse l'écume...


    Ton texte pourrait accompagner le nouveau OB que j'essaie de mettre en forme (pas facile) !

    Le Sonneur un beau nom, ou un pseudo ?

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    1. Un nom, comme une offrande. Pour ton blog OB, tu m'indiqueras le chemin...
      Belle soirée à toi, Marine

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  6. Tu sais la roche que tu sens et ressens...et je reste à distance de cette beauté. Peur de déranger...Suzâme

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