Tu n’étais
qu’un regard
lorsque je
me suis
approchée
mes yeux
posés
là
quelque part
entre tes
branches
et
tes racines
Je savais
je savais
que j’entendais
ta force
mais je
ne savais pas
pourquoi
cet appel
jusqu’à
sentir
en moi
ton sang
qui coulait
qui affluait
du ciel
à la
terre
qui se
déversait
à chaque
porte
qui
inversait
tout regard
et me
donnait
d’entendre
le frémissement
de l’herbe
un bruissement
comme une
nuit d’étoiles
un
bouillonnement
de
vies
infimes
tu
déversais ta sève
mêlée à
mon sang
pour
entendre
bien
au-delà
de ton
langage
©Anne L S