Il
neigeait
et la
glace a fondu
l’oiseau
s’est envolé
Par ton regard
de doute
de vie
et
d’appréhension
Par la peur
qui m’étreint
par cette incertitude
d’être
Et nos yeux
qui
se croisent
Par tes pupilles
ouvertes
à l’affut
et les
miennes
qui se
soulèvent
lourdes
de ne vouloir
plus
entendre
Par ce souffle
qui renaît
en nos deux
timidités
par cette vie
soudain
s'offrant
à
nos oreilles
tendues
par
cette écoute
profonde
de ce qui
se
murmure
par
ton
regard
ouvert
et
mes mains
offertes
par ce que
chacun
entendra
de
ce
qui
nous
est
donné
La neige
comme
un
grand drap
déposé
pour que le
coeur
enfin
se
révèle
au rythme des flocons
le voile s'éteint
l'âme se distille
ou se dit
Plonger au
plus
profond
du puits
au cœur
du désert
pour sentir
la
fragilité
de la pierre
la fébrilité de la
terre
asséchée
qui fléchissent
fléchissent
sous
cette
toute
petite
respiration
de vie
Ecriture de vie
Ce n’était que
l’effleurement
de l’onde
le doux balancement
des branches
l’écume
à peine
posée
le souffle
si
léger
l’arbre
se
révélant
comme une
offrande
à
la terre
qui murmure
la mer
qui accueille
au ciel
qui reçoit
ce n’était que cela
ce grand bonheur-là
de n’être
que
brindille
et
retrouver
la
voie.